Années 1970, Écosse. Bess est une jeune femme pieuse au comportement erratique et enfantin. Vivant au sein d'une communauté religieuse conservatrice, elle épouse Jan, un étranger. Folle amoureuse de son mari, elle supporte très mal que ce dernier doive s'absenter pour travailler sur une plateforme pétrolière. Le jour où Jan subit un grave accident qui le laisse paralysé, celui-ci incite Bess à coucher avec d'autres hommes puis à lui rapporter le récit de ses aventures. Lorsque l'enfant terrible du cinéma danois s'attaque au genre du mélodrame, nulle place pour la guimauve : Breaking the Waves est une œuvre d'un romantisme violent sur un amour fou, mystique et sacrificiel, qui nous emporte dans un tourbillon d'émotions dont on sort difficilement indemne. Avec ses plans tournés caméra à la main, son montage nerveux et son naturalisme cru qui donnent un sentiment d'urgence au récit, le film annonce par ailleurs les expérimentations à venir du Dogme95. Emily Watson (Dune: Prophecy, Punch-Drunk Love) est, pour ne rien gâcher, absolument stupéfiante dans le rôle de Bess. Avec également Stellan Skarsgård (Valeur sentimentale, Millénium). Par le réalisateur de Dancer in the Dark et Nymphomaniac. Grand Prix du jury au Festival de Cannes en 1996. Crédit photo : © Les Films du Losange